Lundi 31 janvier 2022
L’opération « Mar Verde »
Une enquête de la rédaction en portugais de RFI sur un épisode méconnu de l’histoire de l’Afrique de l’Ouest
Il y a plus de 50 ans, alors que l’Empire portugais était en difficulté notamment sur son territoire de l’actuelle Guinée-Bissau, Lisbonne tenta de renverser le régime de Sékou Touré, principal soutien des rebelles indépendantistes, en organisant pour la première fois de son histoire et dans le plus grand secret une attaque éclair hors de ses frontières : l'opération « Mar Verde ». Dans la nuit du 22 novembre 1970, Conakry, la capitale de la République de Guinée, fut attaquée par des combattants portugais et des opposants guinéens venus à bord de six bateaux. L’opération avait notamment pour objectif de capturer, voire d'éliminer, les dirigeants du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui, depuis Conakry, menaient la lutte de libération du territoire.
L’opération « Mar Verde »
22 novembre 1970 : la bataille de Conakry
Une enquête de la rédaction en portugais de RFI sur un épisode méconnu de l’histoire de l’Afrique de l’Ouest
Aujourd’hui, beaucoup de mystères persistent autour de cette opération secrète que le Portugal n’a jamais reconnue officiellement. Miguel Martins, chef du service de la rédaction en portugais de RFI, publie une enquête sur cet épisode peu connu de l’histoire coloniale, composée d’une série audio en trois volets enrichie de vidéos et de textes : https://www.rfi.fr/pt/tag/operação-mar-verde/
On y retrouve des témoignages exclusifs, avec notamment :
On y retrouve des témoignages exclusifs, avec notamment :
- Ana Maria Cabral, la veuve d’Amilcar Cabral, fondateur du PAIGC. Elle livre le récit de cette terrible nuit où elle échappa de justesse à la mort.
- Costa Correia, commandant de l’une des 6 embarcations portugaises qui ont participé à l’assaut, raconte les préparatifs de l’opération sur l’île de Soga, dans l’actuelle Guinée-Bissau, le feu vert du pouvoir de Lisbonne, l’articulation avec les opposants à Sékou Touré, et le départ mouvementé des eaux guinéennes.
- José Matos, auteur d’un livre sur l'opération « Mar verde » qui lève le voile sur les secrets de l’opération, explique les complicités entre les opposants à l’homme fort de Conakry et les forces portugaises, mais aussi avec le régime sénégalais de Léopold Sédar Senghor.
- Des interviews réalisées par la rédaction en français de RFI, avec notamment un entretien avec António Lobato, le plus célèbre des détenus portugais libérés pendant l’opération.
Il y a plus de 50 ans, alors que l’Empire portugais était en difficulté notamment sur son territoire de l’actuelle Guinée-Bissau, Lisbonne tenta de renverser le régime de Sékou Touré, principal soutien des rebelles indépendantistes, en organisant pour la première fois de son histoire et dans le plus grand secret une attaque éclair hors de ses frontières : l'opération « Mar Verde ». Dans la nuit du 22 novembre 1970, Conakry, la capitale de la République de Guinée, fut attaquée par des combattants portugais et des opposants guinéens venus à bord de six bateaux. L’opération avait notamment pour objectif de capturer, voire d'éliminer, les dirigeants du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui, depuis Conakry, menaient la lutte de libération du territoire.
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