Crédit : Florence Miettaux / RFI

Alors que de violents affrontements continuent d’agiter le Soudan et le cœur de sa capitale, Karthoum, RFI propose un « Grand reportage » réalisé dans le pays voisin, le Soudan du Sud.

Florence Miettaux, correspondante de RFI au Soudan du Sud, est allée à la rencontre des femmes du Grand Pibor, l'une des régions les plus démunies du Soudan du Sud, qui paient le prix fort des conflits entre les communautés agro-pastorales Murle, Dinka et Nuer. Des centaines d'entre elles ont été enlevées, destinées à être prises comme épouses ou vendues. Si certaines parviennent à revenir - 117 retours enregistrés pour 1810 enlèvements en décembre 2022, selon les autorités - elles ont la plupart du temps été séparées d'un ou plusieurs de leurs enfants, restés en captivité dans le Jonglei.

Au cours de cette semaine, RFI propose également une série de trois « Reportage Afrique » (2’30) réalisés par Florence Miettaux sur la situation des femmes et des habitants de la région du Grand Pibor :

• « Au Soudan du Sud, les femmes enlevées du Grand Pibor », à (ré)écouter sur rfi.fr

Trois femmes racontent comment elles ont été kidnappées, puis les circonstances de leur libération : pour certaines, les autorités du Jonglei auraient payé leurs ravisseurs pour qu'ils les libèrent. Toutes sont revenues sans parvenir à ramener avec elles un ou plusieurs de leurs enfants.

• « Au Soudan du Sud, dans le Grand Pibor, ces femmes qui résistent aux mariages forcés »

Diffusion le mardi 25 avril à 5h45, 6h47 et 9h50

Le système qui régit les mariages au Soudan du Sud repose sur le paiement d'une dot aux parents de l'épouse. A cause de la pauvreté, les mariages forcés et précoces explosent, les familles tâchant de gagner un revenu de subsistance en "vendant" leurs filles. Mais certaines parviennent à échapper à cette pression...

• « Soudan du Sud: dans le Grand Pibor, la résilience des habitants face à la crise alimentaire »

Diffusion le mercredi 26 avril à 5h45, 6h47 et 9h50

Alors que la moitié de la population du Grand Pibor est considérée en situation d'insécurité alimentaire "urgente" selon l'ONU, et que tout le monde dépend de l'aide humanitaire, des coopératives de femmes et d'hommes tournées vers l'agriculture se mettent en place malgré les conflits.